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  • Photo du rédacteurTheEnchantedCypress

Les Assassins/ Haschachin

Saviez-vous que le mot "assassin" vient d'une secte islamique du XIe siècle ? Qui a aussi inspiré la série de jeux vidéo Assassin's Creed.



Cette secte c'est celle des Nizârites, plus connue sous le nom de "secte des assassins". Implantée de Syrie à la Perse, elle a terrorisé ses voisins et ennemis pendant plus de deux siècles. Son mode opératoire : le meurtre politique. À l'origine des Assassins, Hassan Sabbah. Né en Perse, il se convertit en Égypte à l'ismaélisme, une branche du chiisme, l'une des deux grandes familles de l'islam avec le sunnisme. En 1090, Hassan Sabbah rentre en Perse et acquiert la forteresse d'Alamut. Il y fonde sa secte et forme les combattants qui iront tuer pour lui. L'objectif : combattre les Seldjoukides, un empire turc sunnite qui occupe la Perse à cette époque.



Parmi les meurtres les plus connus, figurent ceux du sultan et du vizir des Seldjoukides. Après ces deux meurtres, l'empire ennemi s'enlise dans des guerres de succession.


Suppo­sé­ment consommé sous forme de dragées, le haschisch aurait été la clé du proces­sus d’en­doc­tri­ne­ment pensé par Hasan-i Sabbah. Ingéré à leur insu par les fidèles, il agis­sait comme un puis­sant somni­fère qui alté­rait les sensa­tions. En arri­vant, les recrues commençaient donc par dormir profon­dé­ment pendant trois jours. Ils rouvraient les yeux dans le jardin enchanté, au milieu d’une nature luxu­riante, entou­rées de mets, de breu­vages divers et de houris, ces vierges du para­dis. Les fidaïs se réveillaient alors avec l’im­pres­sion d’être au para­dis. Les houris ajou­taient à la beauté de la vie après la mort, suggé­rée aux fidaïs par cette mise en scène fantas­tique.


Durant cinq à six jours, les recrues auraient eu le loisir de jouir de tous les plai­sirs que le Vieux de la Montagne voulait bien mettre à leur dispo­si­tion. Au terme de ce séjour aux faux semblants de divi­nité, les fidèles vouaient leur vie aux seuls désirs de leur maître, dans l’at­tente et dans l’es­poir que la mort les ramène à cet invrai­sem­blable para­dis, empli de paresse et de luxure. Ils partaient ainsi sur les fronts d’Ha­san.



Leur royaume de terreur s'étendait bien au-delà des frontières de la Perse, de la Syrie, de la mer Caspienne jusqu'à la Méditerranée. Les califes étaient dans l'obligation de verser de fortes rançons pour espérer avoir la vie sauve. Mais peu à peu, les armées des Assassins furent anéanties, et les principales forteresses démolies. Seule celle d'Alamut demeure encore en place. Si les Assassins jamais plus ne sévirent, l'ismaélisme nizârite ne disparut pas pour autant, car de nombreux affidés purent se réfugier dans la péninsule indienne et de nos jours bien qu’ils ne constituent qu’une branche très minoritaire de l’Islam comptant 15 et 25 millions de croyants. Le prince Aga Khan en est le 49e imam, chef spirituel très lointain et pacifique descendant de la société initiatique fondée par le « Vieux de la Montagne ». Ce dernier, multimillionnaire diplômé de l’université d’Harvard, est surtout connu comme un philanthrope engagé dans des œuvres sociales et des campagnes visant à promouvoir l’histoire et la civilisation islamique.

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